Motivation

Je me présente, Alexandra Ceban:

Née en Moldavie, j'ai immigré au Canada à l'âge de 7 ans. Profondément préoccupée par les défis auxquels fait face mon pays d'origine, je me sent particulièrement touchée par la croissante population de personnes âgées en Moldavie.

Mon engagement bénévole en avril 2023 à Chisinau avec l'ONG anglaise Refugee Support Europe m'a permis de témoigner de près de la condition des personnes âgées locales. La pluart d'entre elles étaient défavorisées et surtout livrées à elles-mêmes, étant donné le départ de leurs familles à l’étranger. Pour obtenir des revenus supplémentaires, de nombreux retraités vendent illégalement de divers biens, gadgets et débris sur les routes (image #1), avec peu de succès, une réalité poignante qui m'a touché.

Mon expérience m'a motivée à agir. Les conversations avec les personnes âgées moldaves dans les transports publics et les restaurants ont révélé un profond sentiment de solitude. Par ailleurs, mon 'intérêt pour la cause des réfugiés et l'aide humanitaire préexiste ce projet. En 2017, j'ai fait du bénévolat à l'Établissement Vaudois pour l'accueil des migrants (EVAM), et en décembre 2023, j'ai participé à une initiative du UNHCR en Suisse, vendant des produits créés par des réfugiés du monde entier.

Cette expérience m'a 'inspire et contribué à façonner mes aspirations. Mon engagement humanitaire ne se limite pas à la Moldavie et aux réfugiés. En 2016, je me suis rendue au Cambodge dans le cadre d'un projet éducatif visant à enseigner l'anglais. Ces expériences ont nourri mon intérêt pour la géopolitique et le développement des pays émergents. Membre active de l'association des étudiants en diplomatie suisse à l'UNIL, SDSA, et participante à un modèle international des Nations Unies à Londres en 2023 avec l'association Mosaique à l'UNIL, je souhaite canaliser ces intérêts pour contribuer à un impact positif sur le monde. Mon ambition se concentre surtout sur une échelle plus réduite et dans un pays de petite taille, comme la Moldavie.

Je me présente, Sofia Benczédi Munar:

Avec mon parcours international et multiculturel, je me suis rendue compte de l’importance de l’entraide. Ayant vécu dans divers pays tels que la Bosnie-Herzégovine, le Pérou, l’Arménie, le Mexique, le Sénégal, le Nigeria et le Kenya, j'ai voyagé principalement en raison du travail de mon père au Comité International de la Croix-Rouge (CICR). Cette expérience enrichissante m’a immergé dans divers cultures, défis sociaux, dans un monde où l’humanitaire et les valeurs d’entraide étaient omniprésentes, façonnant ainsi profondément ma vision du monde.

Ce projet représente une formidable opportunité de poursuivre ce que j'aime faire, apporter un changement significatif et positif dans le monde. Mon choix de me concentrer sur la Moldavie a été inspiré par ce que mon amie Alexandra m'a raconté sur les besoins urgents du pays. Les histoires touchantes d'Alexandra sur les difficultés rencontrées par la population locale, en particulier les personnes âgées, souvent laissées à eux-mêmes, luttant pour subvenir à leurs besoins, m'ont profondément ému et m'ont motivé à contribuer activement à cette initiative. Je suis convaincue que même les plus petites actions peuvent avoir un impact considérable, et je suis déterminée à utiliser mes expériences et mes compétences pour soutenir et améliorer la vie de ces personnes souvent oubliées.

Pourquoi aider la communauté des seniors Moldaves?

Image #1: Les objets peu utiles vendus par les retraités
Source: Alexandra Ceban

La Moldavie étant un petit pays peu médiatisé dans notre contexte occidental, nous avons pensé qu'il serait important d'attirer l'attention sur un problème croissant et sur une population souvent négligée et ignorée. La capacité de converser en russe et en roumain établit une connexion entre la Suisse et la Moldavie, avec pour objectif d'apporter une aide essentielle à un pays en situation de réel besoin.

Ayant eu des discussions par Zoom avec Natalia Postolachi, la directrice exécutive de CASMED, leur enthousiasme exprime un soutien très fort pour notre initiative.

CASMED, qui a travaillé avec de nombreuses organisations internationales est "enthousiaste à l'idée de travailler ensemble pour renforcer les capacités des personnes âgées de notre communauté". Après avoir échangé avec Rachel Ellis, directrice générale de Refugee Support Europe, la validation de la nécessité d'assistance pour les personnes âgées moldaves locales s’est confirmée. Cela se constate au sein du centre de réfugiés de Chisinau, mis en place par Refugee Support Europe, qui accueille à la fois des réfugiés ukrainiens et des habitants locaux. Selon Rachel, il est fréquent que les personnes moldaves soient économiquement plus défavorisées que les réfugiés ukrainiens eux-mêmes.

Après de multiples conversations, nous avons pris conscience qu'il s'agit d'une problématique locale rarement abordée. Cette dernière correspond mieux à nos ressources disponibles et représente un sujet qui nous tient particulièrement à cœur, ce qui nous a encouragées à concrétiser ce projet.